Aujourd’hui, la société nord-américaine dépend essentiellement de sources fiables de combustibles pour la production d’énergie, notamment d’un flux régulier de pétrole et de gaz par le biais de pipelines.
Rien qu’au Canada, les pipelines transportent chaque jour suffisamment de carburant pour faire rouler un million de voitures sur 4 000 km. Les pipelines canadiens augmentent la sécurité publique en retirant chaque jour l’équivalent de 4 200 wagons de nos lignes ferroviaires ou encore 15 000 camions-citernes de nos routes.

Bien qu’il s’agisse du moyen le plus sûr, le plus fiable et le plus rentable de transporter du pétrole et du gaz, la défaillance d’un oléoduc peut nuire à l’environnement et compromettre la confiance du public. Les propriétaires de pipelines préviennent les défaillances en utilisant des méthodes scientifiques afin d’interpréter les données d’inspection et prendre des décisions éclairées concernant, par exemple, le remplacement d’un petit tronçon de pipeline, ce qui peut coûter plus d’une centaine de milliers de dollars.
Pour résoudre de tels problèmes, l’industrie mondiale des pipelines met en commun ses ressources par l’intermédiaire du Pipeline Research Council International (PRCI), qui consacre plus de 10 millions de dollars par an à la recherche, auxquels s’ajoutent des fonds de recherche provenant de sources gouvernementales telles que le ministère américain des transports (DOT) ou Ressources naturelles Canada.

Prof. Lynann Clapham, de l’Université Queen’s, et des chercheurs de GdF Suez collaborent pour accéder au CNBC afin d’aider à interpréter les données d’inspection des pipelines à partir d’une technique appelée « perte de flux magnétique » (MFL). Leurs recherches, financées par le PRCI et le ministère américain des transports, visent à mettre au point une bibliothèque qui associe les données MFL à des types spécifiques de défauts et à des conditions de contrainte, soit des facteurs qui influencent la probabilité de défaillance.
Les fuites de flux magnétique sont sensibles à la perte de métal causée par la corrosion ou aux dommages mécaniques, ce qui peut survenir lorsqu’une pelleteuse creuse au mauvais endroit, par exemple. Ainsi, GdF Suez a produit des bosses et des rainures sur des sections de tuyaux pressurisés de taille normale, imitant ainsi les dommages causés par une pelleteuse.
Le groupe de recherche du professeur Clapham a cartographié les contraintes autour de ces gouges au CNBC et les a comparées à des modèles de contraintes informatiques et à des mesures expérimentales du signal de la MFL. Le groupe de recherche cherchait à établir des corrélations qui pouvaient être utilisées pour déterminer si un signal d’inspection MFL a été produit par un dommage mécanique, et pour estimer le niveau de risque. Ces données seront utiles à l’industrie en tant que contribution scientifique pour la prise de décision sur la manière de gérer les pipelines.
Cet article de recherche a été republié avec l’autorisation de l’Institut canadien de diffusion des neutrons.
