"Neutrons Canada félicite chaleureusement l'Institut Laue Langevin (ILL) d'avoir réussi à prolonger ses activités jusqu'en 2033 ", a déclaré le Dr John Barrett, président du conseil d'administration de Neutrons Canada.
Cette décision historique, prise par les pays membres associés de l'ILL - la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne - garantit le maintien de l'une des installations de faisceaux de neutrons les plus avancées au monde, pierre angulaire du progrès scientifique mondial.
Cette prolongation permet à des milliers de chercheurs européens de poursuivre l'étude des matériaux afin de relever des défis technologiques urgents tels que l'énergie propre, la protection de l'environnement, les minéraux critiques et l'innovation quantique.
La communauté des chercheurs canadiens a recommandé que le Canada devienne membre de l'ILL dans le Canadian Neutron Long-Range Plan. Actuellement, les chercheurs canadiens n'ont pas accès à une source de neutrons importante et reconnaissent les avantages de l'infrastructure et de l'expertise de classe mondiale de l'ILL.
L'accès à des installations de faisceaux de neutrons comme l'ILL fournit aux chercheurs des outils pour étudier les propriétés fondamentales des matériaux et relever des défis dans divers domaines scientifiques et technologiques. Avec l'achèvement de son programme Endurance en 2024, l'ILL est à l'apogée de ses capacités techniques. Son parc de 43 instruments est le plus grand, le plus diversifié et le plus performant de tous les établissements du monde. L'ILL est en mesure de répondre aux besoins évolutifs de la communauté scientifique mondiale et de soutenir les efforts de recherche européens dans le cadre du paysage européen des neutrons.
La demande croissante de solutions dans des domaines tels que la durabilité et les technologies avancées rend l'accès à ces installations plus indispensable que jamais.
Bien que l'ILL ne soit pas officiellement ouvert aux demandes d'expériences de diffusion de neutrons en provenance du Canada, il a permis l'accès à certains projets de collaboration impliquant des scientifiques canadiens.
Depuis la fermeture de la principale source de neutrons du Canada en 2018, des scientifiques de six universités canadiennes ont utilisé les lignes de faisceaux de l'ILL pour la recherche sur les matériaux. Ces expériences comprenaient l'étude des os de dinosaures canadiens, des technologies de l'hydrogène, des matériaux quantiques, des fluides complexes pour l'assainissement de l'environnement et des membranes modèles pour comprendre la vitamine E et les maladies humaines. En outre, des chercheurs de TRIUMF et d'universités canadiennes ont mené neuf expériences de physique nucléaire et de physique des particules.
M. Barrett conclut : "La communauté des utilisateurs canadiens espère un renforcement du partenariat entre le Canada et le PEB dans les années à venir. Un tel partenariat a le potentiel de débloquer de nouvelles possibilités d’innovation et de recherche, faisant progresser la souveraineté énergétique et économique du Canada grâce à une résilience accrue dans les secteurs de la fabrication, des minéraux critiques, de l’agroalimentaire et des technologies quantiques émergentes".



