Des recherches sur les sources de neutrons américaines et canadiennes ont permis de nombreuses avancées dans l'industrie automobile nord-américaine. On peut notamment citer des augmentations de l'efficacité énergétique en général, ainsi qu'une disponibilité et une qualité accrues des véhicules électriques à batterie (BEV), éliminant les coûts du carburant et des émissions de gaz à effet correspondantes. Une étude récente du Research Triangle Institute (RTI) a estimé la valeur actuelle de ces avantages entre 2017 et 2030 à 48 milliards de dollars, en se basant sur les données de vente des fabricants nord-américains utilisant la recherche sur les faisceaux de neutrons, ainsi que sur la volonté des consommateurs d'investir dans des véhicules électriques. Le RTI a ensuite calculé la part de ces bénéfices imputable à la recherche (20 milliards de dollars), en s'appuyant sur une hypothèse prudente selon laquelle la recherche aurait fait gagner seulement 2 ans. En ramenant l'impact aux taux d'adoption des VE au Canada et à l'échelle de son économie nationale, la valeur pour le Canada s'élève à environ 1,6 milliards de dollars, soit le double des investissements du Canada dans les laboratoires de faisceaux de neutrons sur une période de 70 ans (une somme estimée à 750 millions de dollars).
Aujourd'hui, l'industrie et les gouvernements investissent massivement dans la transition du secteur automobile canadien vers la production de véhicules électriques à batterie (BEV), et des entreprises telles que Volkswagen, Stellantis, Umicore et BASF construisent des giga-usines de batteries au Canada. Une grande partie de la recherche au Canada est axée sur la réduction du coût et l'amélioration de la performance des batteries, avec à la clé des avantages supplémentaires découlant de l'adoption des véhicules électriques. Dans le cadre de ces travaux de recherche, les neutrons restent indispensables à l'analyse de nombreux matériaux de batteries pour véhicules électriques.
